Le confinement avait mis un coup d’arrêt au secteur de l’immobilier, alors les acteurs se sont adaptés. Aujourd’hui, après le déconfinement, où en sommes-nous ?
Immobilier au ralenti : les solutions des acteurs pendant le confinement
Le confinement en réponse à la pandémie de COVID-19 a mis le monde de l’immobilier à l’arrêt. Comment visiter une maison ou un appartement alors que l’on est confiné et que seules les sorties essentielles sont permises ? Comment signer l’acte authentique chez le notaire ? Mais aussi, une fois que l’on a un crédit immobilier en cours, comment poursuivre ses remboursements alors que l’on fait face à une période de chômage partiel ?
Tout le secteur immobilier et financier a pu travailler à trouver des solutions en cette période si particulière où la machine tournait au ralenti dans de nombreux domaines.
L’une des réponses apportées a ainsi été la signature électronique, autorisée par un décret du 4 avril, qui a permis aux notaires de faire signer à distance des actes authentiques en traitant les demandes en cours à l’aide d’une visioconférence. Des ventes, des achats, des donations ont pu être menés à leur terme.
Certaines agences immobilières, elles aussi, ont su s’adapter. En proposant par exemple des visites virtuelles d’appartements ou de maisons effectuée par le propriétaire des lieux, une pratique en augmentation pendant la durée du confinement.
Du côté du financement de biens immobiliers, il a fallu aussi pouvoir apporter des solutions. Prolonger la validité des offres de prêt a pu répondre à des besoins : au lieu des 45 jours octroyés en général, la validité des offres de prêt a été portée à 90 jours pour permettre aux futurs acquéreurs de se rétracter ou non selon leurs contraintes budgétaires liées à un chômage partiel.
Le chômage partiel a d’ailleurs pu poser problème à tous ceux qui avaient déjà un crédit immobilier en cours de remboursement. Là encore, une réponse a pu être apportée. La clause de report ou de modulation des échéances, qui doit être présente dans le contrat de prêt immobilier, a pu être prolongée de 6 mois pour soulager les emprunteurs en cette période compliquée.
Après le confinement, nouvelle donne pour acheter ?
Au déconfinement, les transactions immobilières ont pu reprendre, même si elles n’atteindront pas le niveau de 2019 avec le dépassement du million d’acquisitions. Les prix, de l’immobilier, eux, continuent de grimper. Côté taux du crédit immobilier, celui-ci a quelque peu augmenté durant le confinement pour légèrement redescendre en juillet. Des mouvements qui se sont faits sur des valeurs très basses : les taux immobiliers demeurent donc aujourd’hui attractifs et favorables aux projets des acquéreurs, avec par exemple un emprunt possible à 1,30% sur 20 ans au taux du marché.
La reprise est là, mais il y a également du nouveau
D’abord de la part des acquéreurs, avec l’augmentation des requêtes sur internet autour des résidences secondaires, avec l’envie, aussi, de se mettre au vert, d’acheter en région pour gagner en confort de vie avec un carré de jardin, autre grande tendance post-confinement.
Ensuite, de la part des banques. Car si elles se montrent conquérantes, n’ayant pas encore atteint leurs objectifs en termes de nouveaux clients et de distribution de crédits, elles adoptent néanmoins une attitude prudentielle. Conséquence : les conditions d’accès au crédit immobilier se durcissent. Les banques doivent composer avec les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) à savoir, ne pas octroyer de crédit sur une durée supérieure à 25 ans et respecter la limite des 33% d’endettement, et avec un contexte économique incertain. Elles se montrent donc sélectives : elles privilégient les profils d’emprunteurs présentant des revenus stables et un emploi pérenne, mais aussi un apport personnel. Ce dernier devient indispensable pour un projet d’achat immobilier. Quel apport proposer ? Au moins 10% du montant total à financer. Ce qui permet de couvrir les frais de notaire et de garantie.
Face à ce contexte, l’accompagnement d’un coutier en crédit immobilier peut être utile à l’emprunteur. Vous aurez en effet à faire l’évaluation préalable des mensualités de remboursement d’un prêt immobilier ; il peut vous soumettre différentes simulations suivant différents scénarios, et sa connaissance fine du secteur bancaire lui permet de solliciter les établissements les plus à même de répondre aux besoins de ses clients. N’oubliez pas que dès lors que le compromis de vente est signé, des délais sont à respecter, notamment en ce qui concerne la clause suspensive du compromis, qui est liée à l’obtention du financement.