L’état des lieux de sortie est toujours un moment en demi-teinte pour le locataire. Certes, il a logiquement pris les bonnes dispositions afin que la location soit rendue dans un bon état. Mais le locataire est souvent inquiet sur plusieurs points pour lesquels il n’est pas sûr d’être responsable, à l’instar de la peinture sur les murs. Découvrons ensemble quels sont les devoirs du locataire et du propriétaire en ce qui concerne l’état des lieux de sortie… et surtout qui doit payer !
Vous n’êtes pas concerné si l’usure de la peinture est « normale »
Les différents éléments d’un bien, comme la peinture sur les murs, ne sont pas immuables : ils changent au fur et à mesure du temps. Ce phénomène est connu comme l’usure, aussi appelé vétusté. En ce qui concerne cette usure, vous ne pouvez être tenu responsable, car vous ne l’avez pas directement causée. Il incombe donc au propriétaire de se charger du rafraîchissement et d’en payer tous les frais attenants.
On prendra un exemple une peinture dont les couleurs s’estompent ou qui semble jaunir. Il s’agit là d’usure normale, dont l’apparition dépend entre autres de la qualité de la peinture.
Vous êtes concerné si la peinture est anormalement ou abusivement endommagée
En-dehors de cette usure normale, il est possible que la peinture soit davantage dégradée. Il peut s’agir, par exemple, d’un pan de mur décoloré, d’un trou dans le mur, de tâches encore visibles ou difficiles à enlever. Dans ce cas, vous êtes tenu de payer pour les réparations. Cela peut se faire en contactant directement votre propriétaire et arranger un remboursement (ce qui sera bien vu) ou attendre l’état des lieux de sortie, auquel cas le montant du remboursement sera prélevé directement sur votre caution. Il est préférable d’en parler en amont avec le propriétaire plutôt que d’atteindre l’état de sortie, puisque vous aurez la possibilité de négocier celui-ci dans le premier cas.
Préparer l’état des lieux de sortie
Il est possible que vous soyez dans le cas où l’usure apparaît anormale, ce qui peut signifier une retenue sur caution, ou tout simplement que vos murs ne sont pas – encore – en état d’être présentés lors de l’état des lieux. Découvrez dès maintenant nos astuces pour éviter les surprises le jour J !
Le nettoyage des tâches
Au fur et à mesure du temps et des personnes qui passent, des tâches sont susceptibles de s’accumuler sur les murs, à l’instar des traces de chaussures. Et sur un mur blanc, inutile de préciser que cela sera remarqué à l’état des lieux de sortie !
Plusieurs solutions existent. Vous pouvez d’abord utiliser les fameuses « recettes de grand-mère », à l’instar de la pomme de terre ou du vinaigre blanc. Dans le cas de la première, l’amidon contenue dans la pomme de terre vient avec une efficacité plutôt incroyable sur les tâches.
Plus classique, vous pouvez également vous munir d’une gomme magique, laquelle réalise les meilleures performances sur la plupart des tâches, notamment sur les murs blancs.
Le lavage des murs
Si vous estimez cela nécessaire, vous pouvez également laver les murs. La chose peut être intéressante si vous venez de nettoyer toutes les tâches déjà présentes : un lavage intégral en plus vous assurera que votre nettoyage ne laissera aucune nouvelle trace et que les tâches auront bien été éliminées.
Pour cela, plusieurs astuces existent, et vous pouvez les retrouver à peu près partout. De notre côté, on vous recommande sans hésitation le mélange eau et lessive de soude, qui vient rendre aux murs leur éclat. Attention, en revanche, à bien vous protéger les mains quand vous vous employez à nettoyer.
Astuce : la grille de vétusté comme protection
La grille de vétusté n’est pas un dispositif forcément très connu, mais il peut se révéler très utile, notamment pour éviter les conflits au moment de l’état des lieux de sortie. En clair, il s’agit d’un document que vous signez mutuellement avec le propriétaire, associant une valeur, une durée de vie et un taux d’usure à chaque élément du bien. Il n’existe pas de grille de vétusté de référence ou de plafonnement légal : les conditions du contrat reposent sur l’entente mutuelle des deux partis.
A l’état des lieux de sortie, ce sera alors ce document qui servira de base de référence pour estimer ce qui relève de l’usure normal et ce qui relève de l’usure anormale ou abusive.
En cas de doute : consultez l’état des lieux d’entrée !
Eh oui ! C’est une chose à laquelle on ne pense pas assez souvent, mais si vous avez accepté l’état des lieux d’entrée, c’est ce document qui fait figure de référence (en l’absence de la grille de vétusté). Si vous avez du mal à faire la différence entre ce qui était déjà là et ce qui est apparu pendant que vous occupiez le bien, relisez l’état des lieux d’entrée. Vous saurez alors quels éléments vous devez potentiellement nettoyer ou retoucher.